Pendant l’écriture de mon roman L’ogre et l’enfant, je me suis rendu compte que j’avais un gros syndrome de l’imposteur (si tu veux savoir ce que c’est, j’ai écrit un article à ce sujet le mois dernier). Ce constat fait, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de me sortir de cette situation qui me tirait beaucoup trop de jus (oui, se dévaloriser, c’est épuisant). Voici donc la première d’une série de cinq astuces pour muscler ton estime personnelle... et garder toute ton énergie pour faire des trucs bien plus intéressants!
C’est quand j’ai eu mon premier enfant que j’ai commencé à entendre parler de bienveillance. « Tu dois être bienveillant envers ta progéniture, ou le ciel te tombera sur la tête! » J'ai donc tout fait pour être compréhensive, attentive, à l’écoute des besoins de cette petite chose rose qui ne faisait que hurler, aimante même quand elle m’empêchait de dormir pendant des jours et que j’hallucinais des bébés pandas, et la la la, et la la la. Et tout ce que je réussissais à faire, au final, c'était pleurer ma vie parce que je ne me sentais pas à la hauteur.
Bon, je n’irai pas par quatre chemins : comment être bienveillant avec les autres quand on ne l’est pas avec soi-même? Pire! Comment être bienveillant tout court quand on IGNORE la définition exacte de ce mot!
Tiens, commençons par là. La bienveillance, c’est la disposition qui incline à vouloir du bien à autrui. Logique, puisque dans « bienveillant », il y a « bien ». Quelques synonymes pour nous aider à y voir encore plus clair : douceur, bonté, humanité, cœur, compréhension, indulgence...
INDULGENCE!
Oui, être bienveillant envers soi-même, c’est se vouloir du bien et se montrer indulgent avec notre petite personne-qui-essaie-de-faire-de-son-mieux. Eh bien, je te le dis, l’indulgence, je ne l’avais pas pantoute! Moi, je me considérais comme la pire mère de toute la terre et même d’ailleurs. Un zéro pointé côté bienveillance! Et j’ignore d’où ça me vient, parce que j’ai eu des parents très aimants qui ont toujours cru en moi. De toute façon, comme dirait quelqu’un dont j’ai oublié le nom, « on se fout pas mal d’où ça vient, l’important, c’est d’agir pour que ça n’aille plus nulle part ». Amen!
Alors voilà, nous devons apprendre à pardonner à la personne que nous sommes et qui n’est pas parfaite (si tu lis cet article, c’est que tu sais, au fond, que tu ne l’es pas, hein?).
L'importance des mots
Au début de l’année 2018, j’ai eu la chance de suivre une formation de trois jours en programmation neuro-linguistique, ce qui a pas mal transformé ma manière de penser. J’ai compris, entre autres, que notre discours (intérieur et oral) est méga important dans notre développement personnel. Si tu te répètes que t’es nul(le) chaque fois que tu fais un mauvais choix ou que tu te cognes à un coin de table, ton cerveau finira par enregistrer le mot « nul » et te l’associer. En somme, tu « deviendras » nul(le), comme si c’était un état, quelque chose qu’on peut être, qui nous définit en tant qu’être humain.
Soyons indulgents avec notre cerveau, ce n’est pas sa faute, il croit bêtement ce qu’on lui dit, simplement parce qu’il est fait comme ça. C’est donc à nous d’agir pour lui montrer le bon chemin. Ainsi, nous avons sans doute intérêt à nous montrer bienveillant dans nos propos pour qu’il automatise cette fonction et nous aide à nous sentir mieux.
En ce qui me concerne, je limite au maximum les discours négatifs à mon égard (enfin j'essaie, c'est un processus). Ça ne veut pas dire que je me pète les bretelles et que je me crois supérieure à tout le monde, loin de là! Non, ça signifie qu’au lieu de me traiter de «triple imbécile sans bon sens» parce que je viens d’échapper mon café sur mon clavier d’ordinateur, je vais respirer un grand coup (pffffiouuuuu), rire de la situation (après tout, c’est juste du café, pas une météorite) et essuyer mon dégât en analysant la situation. Si j’ai renversé mon café, c’est peut-être parce que j’étais trop pressée, ou stressée, ou distraite. Pourquoi? Que s’est-il passé pour que j’en vienne à oublier la présence de cette magnifique tasse couleur soleil sur mon bureau? En un tournemain, je suis devenue indulgente et compréhensive, je me sens respectée et écoutée par moi-même (c’est quand même la base) et je vais m’acheter un nouveau clavier parce que, de toute façon, que je me maudisse ou pas, ça ne change rien, l’ancien est foutu. Point.
En plus, j’ai sans doute pris conscience de mon état au moment de l’incident. Je me suis OBSERVÉE. J’étais stressée? Pourquoi? Comment puis-je faire pour l’être un peu moins? Savoir reconnaître nos émotions, les accepter et agir en conséquence, c’est comme un câlin pour notre estime personnelle :)
Le gros point positif dans tout cela, c’est qu’en me montrant davantage bienveillante avec moi-même, je le suis aussi avec mes proches... sans faire le moindre effort supplémentaire. On dirait que c’est automatique, que je reproduis sur eux ce que je fais sur moi. Magique!
Souviens-toi de ça : te flageller (« avec des orties fraîches », comme dirait mon amoureux) ne changera rien à la situation, c’est un fait. La merde que tu as créée, elle est là, quoi que tu penses de toi. Il vaut peut-être mieux en rire, finalement, tu ne penses pas? Parce que je crois aussi que, dans ce cas-là, on est moins aveuglés par nos émotions et donc plus aptes à trouver des solutions ;)
Si jamais tu veux en savoir plus sur la conférence que je donne dans les écoles secondaires du Québec (sur l’estime de soi), tu peux consulter la rubrique « Animations » de mon site Internet (https://www.magalilaurent.com/animations).
Allez, je te laisse avec la liste des quatre astuces des prochains mois. En attendant, prends soin de toi. Et n’oublie pas : c’est toi qui prends la décision de faire changer les choses, pas les autres...
ASTUCE 2 : Mise sur tes forces
ASTUCE 3 : Souris à l’échec
ASTUCE 4 : Félicite-toi
ASTUCE 5 : Sois toi-même (et seulement toi)
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